Principes de base des NAS et du stockage réseau

Synology DiskStation DS112j

Synology DiskStation DS112j

Si l’on veut stocker des données pour pouvoir y accéder depuis plusieurs ordinateurs, la solution la plus simple est de partager le disque dur qui contient des données sur le réseau. Cela est simple et peu coûteux. La contrepartie est qu’il faut laisser cet ordinateur allumé, et que si c’est un ordinateur sous Windows, l’administration et la gestion des données et des droits d’accès ne sera pas très fine. C’est pourquoi existent les NAS, ou “Network Attached Storage” pour  serveur de stockage réseau. Ces derniers sont de petits ordinateurs, généralement sous Linux, et dédiés au partage des données. Leur consommation est faible, et ils possèdent une interface d’administration plus ou moins complète et bien faite. Les modèles Synology ont par exemple très bonne réputation. L’inconvénient majeur est toutefois leur coût : il faut compter environ 150€ pour un NAS à un disque,  250€ pour deux disques, et bien souvent plus de 500€ pour quatre disques. En outre, bien certains modèles comme ceux de Synology soient très “customisables”, et aient de nombreuses fonctionnalités, on ne peut pas nécessairement faire tout ce que l’on souhaite dessus. Enfin, les processeurs embarqués dans les modèles les moins chers sont peu puissants, et offriront de plus faibles performances.

Mon projet

Pour toutes ces raisons, j’ai décidé de fabriquer mon propre NAS, à partir de composants de PC standard, d’une distribution Linux, d’un peu d’huile de coude, et en bricolant un peu. Tout cela afin d’obtenir un NAS pouvant accueillir un grand nombre de disques, offrant de bonnes performances, l’encombrement le plus restreint possible pour sa capacité, tout en étant extensible, et un coût très modéré.

La première étape est le choix du matériel. Pour maintenir un encombrement restreint, j’ai décidé de m’orienter vers le format mini-itx pour la carte mère. Celle ci fera donc 17x17cm. De nombreuses cartes mères dans ce format sont disponibles, dont certaines embarquent un processeur. J’ai choisi la solution du processeur intégré à la carte mère pour réduire les coûts et la consommation. Le choix a donc été entre les AMD fusion et les Intel Atom. Mon choix s’est porté sur AMD principalement à cause de la meilleure qualité des cartes mères AMD au moment de mon choix : le nombre de ports SATA, la présence de l’USB3, le réseau gigabit, les sorties, les ports d’extension…

Carte mère

Carte mère Asus E35M1-I DELUXE Mini ITX

Carte mère Asus E35M1-I DELUXE Mini ITX

Je me suis arrêté sur la ASUS E35M1-I Deluxe, payée environ 140€ à l’époque, un modèle à base de AMD Fusion E350, à deux coeurs cadencés à 1.6Ghz. La carte mère inclut 6 ports SATA 6Gbits/s (dont un externe), 4 ports USB3, un port réseau Ethernet Gigabit (basé sur une puce Realtek 8111E, avec support des jumbo frames 9K), un port PCI express 16x, ainsi que deux ports DDR3 pouvant accueillir 4Go chacun. En outre, il y a un circuit wifi et Bluetooth intégré, et un circuit graphique, avec des sorties DVI et HDMI, ainsi qu’un circuit son 5.1. Cette carte pourrait donc également être le cœur d’un PC multimédia de salon. La carte n’incorpore aucun ventilateur, le bruit sera donc nul. Les dimensions sont de 17*17cm et d’environ 4cm de hauteur.

Alimentation

Alimentation Flex-ATX FSP-180-50LE de 180W

Alimentation Flex-ATX FSP-180-50LE de 180W

L’alimentation est un modèle petit format de Fortron : la FSP-180-50LE. Elle fournit 180W de puissance, tout en ayant des dimensions très restreintes : 40.3 mm de hauteur, 81.5 mm de largeur pour 150 mm de long. Un ventilateur de 40mm est présent à l’intérieur, sur la face opposée au connecteur secteur. On peut donc mettre cette alimentation sous un élément du boîtier sans craindre de bloquer le flux d’air. Le ventilateur est très silencieux, et sa position le rend encore moins audible. Ce modèle m’est revenu à 40€.

Mémoire vive

Pour la Ram, j’ai choisi des modules Gskill DDR3 1600Mhz, pour environ 20€ la barrette de 4Go. Ainsi il sera possible de passer à 8 Go si je le souhaite en rajoutant une seconde barrette (J’ai en fait pris un kit de 2*4Go, la seconde barrette sert à une autre machine).

Stockage : système et données

Pour installer le système, afin de ne pas gâcher de port SATA, j’ai décidé de prendre une clé USB3 de 16Go que je réserverai à cet usage. J’ai opté pour une Corsair Flash Voyager USB3, pour une vingtaine d’euros.

Pour ce qui est des disques durs, j’utiliserai ceux que je possède déjà, à savoir principalement des Western Digital Caviar green 2To et des Seagate Barracuda Green 2To, tous en SATA. Les modèles “green” tournent moins vite et sont donc un peu plus lents, mais consomment moins, et surtout chauffent moins. J’ai choisi ces modèles, car un disque dur chauffant moins risque moins de défaillances. En outre, pour les adeptes du silence, ils sont peu bruyants.

Équipements réseau

Le matériel réseau utilisé peut avoir son importance. Je suis donc connecté à un switch 3com 8 ports gigabit Ethernet (supportant les jumbo frames à 9K), et câblé en RJ45 cat6 ou au pire cat5e, et blindé en SSTP ou SFTP.

Coût global

Le coût de la carte mère, du processeur, de la ram et de l’alimentation se monte donc à  environ 200€. Il me faudra cependant un boîtier. Et pour cette étape, les boîtiers mini ITX n’ayant ni le format qui me convient, ni un coût abordable, j’ai décidé de fabriquer le mien. Je détaillerai cela dans mon prochain billet.

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