Le Raspberry pi est capable d’utiliser des écrans HDMI variés, du moniteur d’ordinateur à la télévision de salon. Toutefois, pour certains projets, on peut souhaiter utiliser un écran plus compact, sans se ruiner. Dans cet article, nous testerons un écran LCD 10 pouces HDMI 1280×800 IPS acheté sur Aliexpress. aux alentours de 60€. Il existe des écrans moins chers pour cette diagonale, mais celui ci à l’avantage d’avoir une définition de 1280×800, donc compatible avec le 720p (les modèles moins chers sont plutôt en 1024×600), et également d’être vendu comme ayant une dalle IPS. Nous verrons donc ce que vaut cet écran en pratique, ce que l’on reçoit, et comment assembler le tout (très simple), et nous vérifierons qu’il s’agit bien d’un IPS.
J’ai donc acheté cet écran sur Aliexpress, chez le vendeur Iron SuperMan (quel nom!) pour 65.05€ au moment de ma commande, en comptant les frais de port. Le paquet m’est parvenu en environ 25 jours, moyennement emballé (un peu plus de mousse n’aurait pas nui, selon moi), dans un colis très largement plus grand que nécessaire, et globalement plein de vide. Bref, le carton était un peu écrasé, mais il y avait un autre carton à l’intérieur contenant l’écran, et il était en bon état. L’écran est fourni en deux parties : la carte de contrôle électronique et l’écran lui même.
La carte de contrôle HDMI/VGA/RCA
Sur cette carte, on trouve un port HDMI, un port VGA (non essayé), un port vidéo composite, et un port d’alimentation jack femelle (12v, avec le centre positif). La taille correspond aux connecteurs les plus répandus, tels que ceux qu’on trouve sur les boitiers externes pour disques durs 3.5″.
Une seconde petite carte est connectée à la première par une nappe, et sert à contrôler le menu OSD, qui permet d’afficher les divers réglages de l’écran, ainsi que de sélectionner la source d’entrée, et d’allumer/éteindre l’écran.
Il y a un connecteur vers une seconde sortie vidéo composite, et également un plus gros connecteur (LVDS) avec de nombreux câbles, partant vers un connecteur plat à l’autre bout. Ce connecteur est celui qui se branche à l’écran.
La dalle LCD
La dalle en elle même est très fine (3.3mm, avec une légère protubérance en haut, ou il y a un circuit supplémentaire et ou l’on atteint 5mm). Cette finesse pour un écran de 10″ ne permet pas une grande rigidité, il faudra donc éviter de faire subir des contraintes mécaniques à la dalle.
Sur le haut de la partie arrière se trouvent des circuits électroniques protégés par un plastique, avec la mention ne pas toucher, ainsi que le connecteur femelle permettant de connecter l’écran et la carte.
Le branchement
Voyons justement cela. C’est assez simple, puisqu’il suffit d’enficher le connecteur plat (avec les bandes dorées vers le haut) dans le connecteur femelle au dos de l’écran.
Le connecteur se verrouille tout seul (c’est très léger toutefois). Faites attention, car cette connexion semble fragile, et ne devra pas subir d’efforts mécaniques.
De l’autre côté, sur la carte principale, la nappe de fils se divise en deux connecteurs. Le plus large, dans mon cas, était mal positionné, ce qui à causé un affichage complètement illisible (heureusement, ça n’a pas détérioré l’écran). Si c’est le cas pour vous, il faut que le connecteur rectangulaire soit bien placé sur les deux rangées de connecteurs, tout au bout à droite de ceux ci, si l’on place le port HDMI vers le haut. Les fils rouges se retrouvent ainsi également à droite. Dans mon cas, cela donne le résultat que l’on peut voir sur les photos ci dessous.
Une fois ce raccordement effectué, il suffit de connecter un câble HDMI et une alimentation 12V (dans mon cas, un modèle 2A a suffi).
L’écran en fonctionnement
En pratique, l’écran à fonctionné directement sur mon Raspberry pi, sans rien avoir à faire de particulier, comme on peut le voir sur les images ci dessous.
Point positif, j’ai également pu utiliser cet écran comme un écran classique, avec mon ordinateur portable :
La dalle : IPS ou pas? zoom sur les pixels.
Quand j’ai acheté cet écran, il était vendu comme IPS, mais je m’attendais à recevoir une dalle TN. En pratique, à l’arrivée, la qualité est largement supérieure à celle des dalles TN économiques (les 7″ que j’utilise pour mes raspis), et les angles de vision sont totaux (je peux me tourner dans tous les sens, je parviens toujours à lire le texte que je vois à l’écran, pas d’affichage sombre dans certaines positions, etc). Cela plaide pour un vrai IPS.
J’en ai profité pour faire des gros plans sur les pixels de l’écran (en mode super macro, l’appareil posé sur l’écran, je ne pouvais pas me rapprocher plus!) :
Pour ceux qui souhaitent analyser plus en détail, voici une image non réduite d’un texte (cliquez pour la taille originale) :
D’après ce que je vois en zoomant, cela ressemble fort à la disposition des sous-pixels observables sur un IPS, comme on peut le voir sur lesnumériques.
écran LCD 10 pouces HDMI 1280×800 IPS : Conclusions
En conclusions, cet écran tient ses promesses, et m’a surpris par sa finesse, sa qualité d’affichage, et sa luminosité. Il y a d’autres entrées sur la carte, et même un autre type de connecteur de sortie, le TTL, qui peut potentiellement piloter d’autres types d’écrans. Le menu OSD permet de régler la langue, incluant le français, de régler la luminosité, le contraste, la teinte, la saturation et la température de couleurs dans le premier menu. On peut également régler divers paramètres d’OSD, d’économie d’énergie, la veille automatique, un réglage anti “burn-in” et diverses autres options. Toutes les photos ont été faites avec les réglages par défaut, avec tout à 50%.
En résumé, c’est un très bon écran, qui vaut clairement le coup. En revanche, je regrette la dalle brillante, mais il est bien difficile de trouver des dalles mattes de nos jours. Si la dalle est très fine, la carte, sans être démesurément épaisse, viendra contrecarrer cela si l’on doit faire un montage très plat, puisqu’elle doit bien faire 1cm d’épaisseur avec les connecteurs. En contrepartie, le câble est long et permet de placer la carte ou l’on veut. La partie basse de l’écran chauffe un peu (c’est là ou se trouvent les circuits électriques de la dalle, sans doute l’étage d’alimentation et les drivers des LED.) Le reste de la dalle reste froid. Ceci dit la chauffe reste très modérée, l’écran devient juste tiède sur le bord inférieur. Quand on éteint l’écran sans le débrancher il cesse totalement de chauffer, ce qui est signe qu’il n’y a pas de dépenses inutiles de courant au repos.
Bref, du tout bon! Toutefois, sachez qu’il faudra fabriquer un petit boitier à cet écran, car il est fragile, à moins que vous ne le preniez pour l’intégrer à un projet, mais dans ce cas, il faudra également qu’il soit protégé par une structure raisonnablement rigide.
Bonjour, je voudrais savoir si ce contrôleur serait compatible avec une dalle LCD d’une tablette tactile ?
Référence de la dalle écran de la tablette: AR101H3N
connectique TTL
Hello,
Aucune idée pour ça, mais on peut trouver des cartes pour pas mal de contrôleurs pour dalles LCD sur Aliexpress (ou ailleurs);
il faut chercher avec la référence de l’écran, ou parfois le vendeur peut programmer un contrôleur pour une dalle spécifique.
Bonjour a vous
l’alimentation pouvez vous m’en dire plus? en DC IN sur la carte et USB sur la raspi? j’ai lu ailleurs qu’il fallait un cable 12V-2.5A est-ce exact ou votre modele suffit?
Au passage pour la raspi que doit-on utiliser comme alimentation, car je risque de la bidouiller” un peu au besoin.
Pour info j’attends mon matériel commandé chez le même fournisseur que vous donc comme ils ne fournissent pas toujours les cables je suis un peu dans le doute..
merci infiniment LM
Bonjour,
Ici, l’alimentation passe par un jack DC pour l’écran, en 12V. Elle est indépendante de celle pour le raspi, qui lui reçoit du 5V.
Pour ce qui est de la consommation, d’après les stats du vendeur :
Donc une Alimentation de 12V 1A devrait largement suffire en théorie, (7W en 12V, ça fait 0.6A),
donc même avec les pertes ça ira.
En pratique, les alims de 12V 2-3A valent environ 2-3€ sur aliexpress, donc je prends celles ci.
D’autre part, dans la plupart de ces transfos 220V vers 5 ou 12V DC, on a de l’électronique basique,
pas forcément efficace, ou bien conçue. Du coup, je prends plus large pour que l’alim soit loin
de ses limites réelles.
En pratique, si on pousse trop les alims bas de gamme, elles lâchent plus vite (tension qui baisse, etc)
Pour l’alim du Raspberry pi, si c’est un zero, zero W ou un pi 1 B+ ou A+, pratiquement n’importe quelle alim 5V pour smartphone ira, ces modèles consomment peu.
Le pi3 en revanche consomme davantage, on recommande au moins 2A en 5V, idéalement 2.5+A pour être tranquille.
Il faut aussi prendre en compte la consommation des périphériques USB branchés sur le Pi, qui augmenteront d’autant la puissance nécessaire.
Tous les raspberry pi hormis le compute module s’alimentent en 5V par un port micro-USB, par défaut. Il est cependant possible de passer par certaines
broches du connecteur 40 pins de GPIO pour envoyer du 5V (c’est ce que je fais pour mes Raspberry pi embarqués, sur batterie, mes robots basés sur le pi, etc)
merci pour ces infos. Je serais très intéressé de voir votre schéma pour batterie (embarqué) en théorie et en pratique (photos si dispo) 😉
Bonjour,
Je projette de réaliser un micro de “développement Hard” et pouvoir tester la commande de dalles LCD de 7” à 12” avec leurs carte contrôleurs ; en particuliers ; de façon externe. Mais je souhaite utiliser ces dalles en mode portrait !
Peut sélectionner ce mode directement sur leurs cartes contrôleurs ? C’est surtout cela l’important, car utiliser un autre moyen me semble plus compliqué pour mes réalisations micros futures, voir même maladroit !
Je n’ai jamais toucher à ce genre de matériel. Pouvez vous m’éclairer ?
Amitiés
Olivier