1800 Milliards de dollars. C’est le coût estimé de la guerre en Irak pour les contribuables américains. Pouvez vous imaginer ce que représentent 1 800 Milliards de dollars? A titre de comparaison, l’intégralité des dépenses de l’État français en 2007 s’élèvent à 355 Milliards d’euros…
Et tout ça pour quoi?
L’entrée en guerre
Replaçons nous dans le contexte de l’époque : les États unis ont subi les attentats du 11 septembre, et crient vengeance. Non pas justice, mais bien vengeance. Après avoir rapidement, pour la forme, envahi l’Afghanistan, Bush, dont la popularité déclinante remonte suite aux attentats, conseillé par ses “spin doctors”, décide d’envahir l’Irak. Ce que papa n’a pas pu finir, il est bien décidé a le réussir. Reste maintenant à vendre la guerre au peuple américain : une théorie fumante voit le jour, et devient la théorie officielle de l’État : l’Irak a aidé les talibans, et pire, détient des armes de destructions massives, destinées à frapper les USA. Le fait qu’aucun expert en énergie nucléaire ou en armes chimique ne corrobore ces affirmations n’est pas un problème : Colin Powell “prouvera” au congres la véracité de ses propos grâce a une fiole de supposé anthrax. Personne ne se préoccupera de vérifier que celui ci provient réellement d’Irak.
Bien entendu, le même soin a été apporté a la préparation de ce conflit qu’a sa justification : si les plans d’attaque sont très au point (le savoir faire américain dans ce domaine n’est plus à démontrer), l’après conflit est tout simplement négligé. De nombreuses voix aux USA, dans l’armée, parmi les services secrets, les tacticiens et autres spécialistes des conflits s’élèvent contre la négligence du gouvernement a ce sujet. Le résultat est que ceux ci seront écartés, au profit de fidèles du clan Bush, qui ne s’opposeront pas a sa “sainte parole”. En cette période de crise, la “démocratie” américaine est un rempart bien poreux a l’autoritarisme…
les conséquences de la “victoire” américaine
Les conséquences, on les connait tous : la “paix” en Irak à causé bien plus de morts du cotés des américains que la guerre, et ne parlons même pas des victimes civiles, que les croisés de bush étaient venus “libérer” et “sauver”, au départ…
De même, la “paix” ne porte ce nom que parce que bush l’a proclamé : le pays est maintenant a feu et a sang, en proie a des milices sanguinaires, sans gouvernement réel, et les balles sifflent toujours plus près des civils. Le fait est que la paix est bien plus violente que la guerre, dans ce pays…
Du point de vue économique, c’est bien entendu le désastre : comment voulez vous développer un pays économiquement sous le feu des AK-47?
Inutile enfin, d’espérer quoi que ce soit du point de vue social : plus rien ne fonctionne correctement de ce coté la. La situation des irakiens ne cesse donc de se détériorer depuis la “fin” de la guerre.
Tout ça pour quoi?
Après tant de sang versé, tant des destructions, tant de dollars partis en fumée, on est en droit de se demander l’intérêt de cette guerre! Pour les Irakiens, c’est évident : aucun. Certes Saddam Hussein n’est plus, mais qu’ont ils gagné a la place? Difficile de trouver un aspect positif…
Et le peuple américain, qu’y a t’il gagné? certes pas la sécurité, les USA sont maintenant encore plus détestés qu’auparavant… Ce n’est sans doute pas la sécurité : il n’y avait aucune arme de destruction massive en Irak… Qui plus est, cet engagement important en Irak occupe une grosse partie des troupes américaines, et ne leur laisse que peu de latitude pour intervenir ailleurs si nécessaire… Le monde est encore un peu moins sur, et encore moins pour les américains.
Difficile également de se dire que le trou de 1800 milliards de dollars dans le budget américain ne nuira pas a la politique sociale du pays, ou que ces ressources n’auraient pas aidé davantage les citoyens en cette période de crise par le financement de travaux de relance… La flambée des prix du pétrole n’aide sans doute pas le foyer moyen a mieux s’en sortir non plus…
Inutile de chercher non plus le bénéfice pour les milliers de familles de soldats tués ou mutilés qui toucheront des pensions/indemnités ridicules…
On peut dire que le peuple n’y a rien gagné, au mieux, ou plus probablement y a perdu beaucoup. Mais alors à qui profite le crime?
Le bénéficiaire le plus évident de cette guerre, c’est l’industrie de l’armement américaine : UN missile tomahawk coute a peu près 600 000$, alors il est aisé d’imaginer a quel point les marchands de mort peuvent apprécier un tel conflit… les fusils, munitions, missiles, avions, tanks et autres instruments de guerre constituent autant de produits juteux à fourguer à l’État américain… Étrangement, la famille Bush a des intérêts directs ou indirects dans ce domaine…
Autre cas : le marché du pétrole. En cas de guerre, les prix flambent, et l’envahisseur se débrouille généralement pour s’accaparer une partie des ressources, soit directement, soit “sous la table”… Une chose est sure, les mégacorporations pétrolières ne se privent pas pour augmenter leurs marges : lorsque les cours montent, les prix montent d’autant ou plus, mais lorsque les ceux-ci baissent, les prix baissent peu… Résultat le taux de profit ne cesse de croitre… Sans compter les profits générés par la spéculation sur ces mêmes cours! Toujours aussi étrangement, la famille bush a de nombreux intérêts dans le secteur du pétrole…
On pourrait multiplier les cas particuliers, mais une tendance claire apparait : quelques industries, quelques trusts, ou groupes d’intérêts trouvent une immense source de profit dans ce conflit, le plus souvent au détriment des populations envahies, du peuple américain, et même de l’économie générale : la flambée des cours nuit sérieusement a de nombreuses petites entreprises.
Alors qui y gagne en fin de compte?
Certainement pas les Irakiens. Pas plus les américains. Pas non plus le moyen orient,ni même le monde. Les vrais gagnant sont une poignée d’industriels, de financiers, de spéculateurs, une oligarchie qui tire les ficelles dans l’ombre et récolte les bénéfices…
Le préjudice du plus grand nombre fait le benefice de la minorité!
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