Seiyru stone typique

Seiyru stone typique

Les aquariophiles, en particuliers les aquascapers, aiment mettre des roches dans leurs aquariums pour générer de beaux paysages. L’une des plus populaires est la seiyru stone, une roche grise aux arêtes bien définies qui permet de reproduire l’équivalent miniature de montagnes dans un aquarium. Seul problème : cette roche influe sur les paramètres de l’eau (dureté principalement), ce qui peut être gênant. La question est de savoir à quel point! Dans ce billet, je vous présente un protocole expérimental afin d’apporter des éléments de réponse.

Hypothèses de départ

Nous nous intéressons à l’impact de la seiyru stone sur 4 paramètres principaux :

  • Le GH, ou dureté générale;
  • le KH, ou dureté carbonatée;
  • le TDS (Total Dissolved Solids)/EC (Electrical conductivity)
  • le pH (potentiel Hydrogène)

On posera l’hypothèse que la seiyru stone influe sur le GH (Hypothèse 1, ou H1), le KH (H2), le TDS (H3) et le PH (H4).

En revanche, les taux de nitrates et nitrites seront ignorés, car il est supposé que ces roches n’ont pas d’impact sur ces paramètres (hypothèses H5 et H6). Bien que ce ne soit pas l’hypothèse principale à tester, cela pourra faire l’objet d’essais durant l’expérimentation. Le consensus dans le milieu aquariophile serait plutôt de considérer que l’impact est nul, mais nous tenterons d’apporter une confirmation expérimentale à cette hypothèse.

Objectifs de l’expérience

L’objectif premier de l’expérience sera donc de confirmer ou d’infirmer les hypothèses H1 à H4.

Pour chaque hypothèse confirmée, on cherchera à pouvoir donner des indications, voire une formule permettant de calculer/estimer à quel point une seiyru stone agira sur les paramètres d’un aquarium.

Dans le meilleur des cas, on souhaiterait pouvoir faire des estimations comme celle ci :

Si j’ajoute une seiyru stone de 1kg dans mon aquarium de 50L, je m’attends à une augmentation du GH de X° en une semaine

Bien sur, nous souhaitons faire cela pour chaque paramètre.

Protocole expérimental

Nous considérons des récipients contenant un volume donné d’eau, mesuré précisément pour chaque récipient. Les paramètres de l’eau seront mesurés  pour chaque récipient, au début de l’expérience.

Chaque récipient se verra assigner une roche seiyru stone, dont la masse et le volume auront été mesurés. La surface de la roche serait une variable particulièrement intéressante, mais très difficile à mesurer pour des roches naturelles de forme irrégulière. Nous ignorons donc cette variable pour nos roches.

Chaque roche sera plongée dans un des récipients, ce qui marquera le début de l’expérience.

Les paramètres de l’eau seront alors mesurés régulièrement, et les valeurs seront notées.

Parallèlement, un ou plusieurs récipients contenant un volume donné d’eau seront laissés seuls, sans roche. Ce ou ces récipients constitueront le groupe de contrôle, dont les paramètres seront également mesurés. Le groupe de contrôle ne devrait pas voir de variation significative de ses paramètres; dans le cas contraire cela rendrait l’interprétation des résultats plus complexe.

Dans le prochain billet de cette série, nous décrirons la mise en place de ce protocole, avec nos sujets de test, et nous débuterons l’expérience.

 

 

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